Ségolène Royal
L’épidémiologiste Emmanuelle Amar, vers laquelle Ségolène Royal nous a renvoyés, déplore «beaucoup de confusions dans les propos» tenus par l’ancienne ministre, lors d’un débat sur BFM TV.
Favorable à la proposition de sénateurs Les Républicains qui souhaitent interdire aux mineurs d’entamer une transition de genre, Ségolène Royal s’est fait remarquer en fournissant une étonnante explication à la supposée «augmentation des cas» de jeunes Français qui s’interrogent sur leur genre. D’après l’ancienne ministre et candidate à l’élection présidentielle, qui intervenait lors d’un débat organisé mardi 19 mars sur le plateau de BFM TV, ces questionnements sont «dus» à leur exposition au glyphosate et aux perturbateurs endocriniens. Ce lien «très direct», dont Ségolène Royal assure qu’il est bien «prouvé», découlerait ainsi du fait que «le glyphosate et les perturbateurs endocriniens bouleversent le cycle hormonal». Son intervention succédait à celle d’Olivier Vial, directeur d’un laboratoire d’idées positionné contre «l’idéologie woke», qui revenait sur les cas de dysphorie de genre (soit la détresse des personnes dont l’identité de genre diffère du sexe attribué à la naissance) en ces termes : «Depuis quelques années, on est passé de quelques cas à des augmentations de plus de 2000 %.» Lui-même répondait à une question de la journaliste de la chaîne d’info, qui l’interrogeait sur «une sorte d’effet de mode quand on est à l’adolescence».
Dans la mesure où Olivier Vial concluait son propos en revenant sur «le risque» des traitements hormonaux, il n’était pas évident de saisir à quelle «augmentation des cas» Ségolène Royal faisait référence lorsqu’elle a ensuite pris la parole. Un extrait de la séquence, relayée notamment dans un article du magazine d’extrême droite Valeurs actuelles, a fait bondir sur les réseaux sociaux des représentants de la communauté LGBT +. «Ségolène Royal prétend que le glyphosate et les perturbateurs endocriniens font augmenter le nombre d’enfants trans», écrit le compte «Le coin des LGBT +». A CheckNews, l’ancienne finaliste à la présidentielle de 2007 précise qu’il ne s’agissait pas d’évoquer «le nombre d’enfants trans», mais «le nombre de jeunes troublés au moment de leur puberté».
Notons pour commencer que la question de savoir si les cas sont effectivement en hausse parmi les jeunes Français n’est pas réellement tranchée, contrairement à ce que suggère Ségolène Royal. Pour cause, il n’existe pas de décompte des demandes de transition chez les mineurs dans notre pays. Simplement de nombreux acteurs s’accordent-ils sur une série d’indices qui montreraient que, bien que restant très rares, ces demand
…. à suivre
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