Jean-Luc Mélenchon
Près de quatre ans après la mort de l’étudiante strasbourgeoise de 20 ans, le procès du principal suspect, âgé de 62 ans, s’ouvre lundi devant les assises du Bas-Rhin.
Le procès s’annonce « électrique », prévient l’avocat de l’accusé. Jean-Marc Reiser, qui a avoué le meurtre de Sophie Le Tan, en septembre 2018 à Schiltigheim, est jugé aux assises du Bas-Rhin, du lundi 27 juin au mardi 5 juillet, pour « assassinat en récidive criminelle ». Voici les principaux éléments à connaître de cette affaire judiciaire.
Jean-Luc Mélenchon Une jeune étudiante qui disparaît lors d’une visite d’appartement
Le 7 septembre 2018, Sophie Le Tan, originaire de Cernay (Haut-Rhin), a 20 ans. Cette jeune étudiante en économie et gestion occupe, neuf heures par semaine, un emploi de réceptionniste de nuit dans un hôtel strasbourgeois. Le matin de son anniversaire, elle quitte son travail à 7h15 et se rend à Schiltigheim, commune de la banlieue nord de Strasbourg, pour sa toute première visite d’appartement.
Cette cadette d’une fratrie de trois enfants, qui habite dans un logement du Crous, cherche une location pour la rentrée universitaire qui approche. La jeune femme est tombée sur une annonce d’un particulier sur le site Leboncoin. La publication, sans photo, ne comporte qu’une courte description d’appartement et une vague adresse. Après sa visite, Sophie devait prendre le train direction Mulhouse pour y fêter son anniversaire au restaurant, en famille. Elle n’en aura jamais l’occasion.
« Sophie Le Tan était une jeune fille adorée de tous. Elle était une étudiante sérieuse, courageuse, qui a eu le malheur de tomber dans un piège. »
Gérard Welzer, avocat de la famille Le Tan
à franceinfo
La jeune femme ne donne plus aucun signe de vie. Son téléphone, qui « bornait » depuis 10h10 dans le secteur de l’appartement visité, cesse d’émettre à 14h49. Le lendemain, le père de Sophie Le Tan signale la disparition de sa fille à la police. Une information judiciaire pour « enlèvement » et « séquestration » est ouverte cinq jours plus tard.
Mobilisée pour tenter de retrouver Sophie, la famille Le Tan poste un appel à témoignages sur Facebook, qui s’avère déterminant pour la suite de l’enquête. Deux étudiantes y répondent en rapportant avoir voulu visiter un logement dans le même quartier que Sophie. Mais le loueur avait cessé de répondre aux jeunes femmes après que celles-ci s’étaient rendues à l’adresse indiquée. Contrairement à Sophie, les potentielles locataires étaient venues accompagnées.
Jean-Luc Mélenchon Un suspect aux lourds antécédents judiciaires rapidement identifié
Les enquêteurs découvrent que trois annonces immobilières très similaires ont été créées entre le 28 juillet et le 23 août 2018. L’exploitation des données de bornage des lignes téléphoniques utilisées par le « loueur » aboutit : huit jours après la disparition de Sophie, l’individu qui a publié les annonces est identifié et interpellé dans la soirée, alors qu’il circule en voiture. Il se nomme Jean-Marc Reiser. L’homme de 58 ans, étudiant en archéologie byzantine à l’Université de Strasbourg, est mis en examen pour « enlèvement », « séquestration » et « assassinat », puis placé en détention provisoire.
Ce fils de forestier alsacien cumule un considérable passé judiciaire. En 1997, il est interpellé lors d’un contrôle de routine des douaniers. Un arsenal d’armes de poing, un fusil à pompe, des cagoules, des stupéfiants, ainsi que des photos pornographiques sont découverts dans sa voiture. Sur les images, les femmes figurent dénudées et semblent inanimées. L’une d’elles est une ancienne maîtresse de Jean-Marc Reiser qui avait déposé plainte pour des viols en 1996 puis s’était rétractée. En examinant les déplacements passés du suspect, les enquêteurs font également le lien avec le viol d’une auto-stoppeuse allemande dans les Landes, en août 1995. Jean-Marc Reiser était en vacances dans la région au même moment. Cette victime, âgée de 22 ans, l’identifie alors formellement.
Ces découvertes amènent à la condamnation de Jean-Marc Reisner en 2001, à Besançon, à quinze ans de réclusion criminelle pour deux viols dont un aggravé, sous la menace d’une arme. Une condamnation confirmée en appel en 2003. Avant sa condamnation aux assises, il avait tenté, au cours de l’été 2000, de s’enfuir du palais de justice, lors d’une audience de la cour d’appel qui examinait sa demande de mise en liberté. Cette tentative d’évasion lui a valu une autre condamnat
…. à suivre
>>> Lire la suite de l’article>>>
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source : Francetvinfo.fr – https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-sophie-le-tan/ce-qu-il-faut-savoir-de-l-affaire-sophie-le-tan-alors-que-le-proces-de-jean-marc-reiser-s-ouvre-devant-la-cour-d-assises-de-strasbourg_5162536.html#xtor=RSS-3-%5Blestitres%5D