Une superette pillée à Douai
Une superette Carrefour City a été pillée à Douai, d’après une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Une dizaine d’individus ont été vus en train de s’introduire dans le commerce.
Des échauffourées à Talence près de Bordeaux
Les forces de l’ordre ont été prises pour cible par des émeutiers dans un quartier de Talence près de Bordeaux, a appris Le Figaro auprès d’une source policière. Selon plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, la police aurait essuyé des tirs de mortiers d’artifice.
Plusieurs magasins pillés à Strasbourg
À Strasbourg, une voiture de police a été dégradée près de la place des Halles, et plusieurs magasins de vêtements et de chaussures du centre-ville ont été pillés, a un journaliste de l’AFP, après qu’un Apple Store ait été vandalisé dans l’après-midi. Ces émeutes ont donné lieu à 33 interpellations, selon la préfecture du Bas-Rhin.
L’entrée de l’Opéra de Strasbourg a également été vandalisée et l’institution a annoncé l’annulation de son spectacle de vendredi soir: «En raison des évènements de ce jour, nous avons le regret de vous informer que la représentation de Spectres d’Europe prévue ce soir est annulée», a écrit sur Twitter l’Opéra national du Rhin (OnR).
À Angers, des véhicules flambent
Des véhicules ont été incendiés à Angers, selon de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux. Des dizaines d’individus avec des cagoules ont été filmés dans le quartier de la Roseraie.
Le commissariat d’Alès aurait été attaqué
Le commissariat d’Alès, dans le Gard, aurait été attaqué par des émeutiers ce vendredi soir, selon des vidéos sur les réseaux sociaux où l’on peut voir des tirs de mortiers d’artifice cibler le bâtiment.
À Saint-Etienne, des vitrines brisées et des bijoux volés
Dans le centre de St-Etienne, plusieurs centaines de jeunes, dont beaucoup portant un masque chirurgical, ont brisé des vitrines de magasins à coup de pierre ou d’objets en métal, et pénétré dans plusieurs boutiques de vêtements, d’optique et de bijoux pour les piller, a constaté un correspondant de l’AFP.
Lyon : des magasins pillés et des cris de joie
À Lyon, des groupes de jeunes, certains cagoulés, certains armés de mortiers d’artifice ou de barres de fer, ont pris tout leur temps pour piller plusieurs magasins dans les rues piétonnes du centre-ville et allumer des feux de poubelle, se dispersant rapidement dans les rues en cas d’annonce d’approche des forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
À pied, à trottinette ou en vélo, plusieurs dizaines ont embarqué des jeux vidéos, des bouteilles, des sous-vêtements, des chaussures après avoir brisé des vitrines en poussant des cris de joie.
270 interpellations en France
270 interpellations ont été réalisées en France, pour l’heure, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Une médiathèque de la banlieue de Metz aurait été incendiée
Une médiathèque de Metz aurait été incendiée ce vendredi soir, selon plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux.
Le maire de Marseille demande l’envoi «immédiat» de renforts
Le maire de gauche de Marseille, Benoît Payan, a demandé «l’envoi immédiat de forces de maintien de l’ordre supplémentaires» face aux violences et pillages dans la deuxième ville de France dans la nuit de vendredi à samedi.
Une compagnie de CRS doit arriver dans la nuit, a indiqué à l’AFP une source policière. Le ministère de l’Intérieur avait lui annoncé l’arrivée d’un avion de surveillance des forces spéciales du RAID un peu plus tôt.
«À Marseille, les scènes de pillages et de violence sont inacceptables. Je condamne avec une totale fermeté ces actes de vandalisme et demande à l’État l’envoi immédiat de forces de maintien de l’ordre supplémentaires», a tweeté le maire de gauche Benoît Payan.
D’importants moyens policiers sont mobilisés dans la ville vendredi et la manifestation en soutien à la famille de Nahel et «contre les violences policières», a été interdite, les transports en commun cessant de fonctionner à 19 heures. Mais de nombreux groupes de jeunes, «très mobiles», ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, notamment sur la célèbre artère du centre, La Canebière, tandis que plusieurs enseignes ont été pillées.
Premières tensions de la nuit à Nanterre
Des tensions émergent à Nanterre, qui était demeurée silencieuse jusqu’ici. Un blindé de la BRI est sur place, et des dizaines de jeunes ont été vus en train de se mobiliser aux pieds des tours de la cité Pablo Picasso.
87 interpellations à Marseille
87 personnes ont été interpellées pour l’heure, a-t-on appris de source policière.
La diplomatie belge publie une alerte à la sécurité pour ses ressortissants en France
La Belgique a publié sur son site dédié aux voyageurs une alerte de sécurité concernant la France. Le pays conseille «de suivre l’évolution de la situation via les médias» et « de suivre les recommandations des autorités locales», rapportant que «certains quartiers de Paris et de sa proche périphérie, comme d’autres villes et municipalités en France, sont le théâtre de violences urbaines, principalement en soirée et la nuit.»
Le commissariat de Saint-Denis pris pour cible
Des émeutiers ont attaqué le commissariat de Saint-Denis dans l’optique de le vandaliser, a appris Le Figaro auprès d’une source policière. Les forces de l’ordre sur place ont réussi à repousser les assaillants, mais elles ont été prises pour cible par des tirs de mortiers d’artifice.
Une vidéo montrant un passant agressé à Bordeaux devient virale
Un passant à Bordeaux aurait été agressé par une foule d’émeutiers, ce vendredi soir, selon une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Le commissariat de Bonneuil-sur-Marne a été attaqué
Le commissariat de Bonneuil-sur-Marne a été attaqué ce vendredi soir, selon des vidéos diffusée sur les réseaux sociaux.
Des affrontements au mortier à Bordeaux
La situation se tend à Bordeaux, où des affrontements au mortier ont été constatés.
Hier
L’équipe de France de football appelle au calme
Trois jours après le début des émeutes, les joueurs de l’équipe de France de football ont publié vendredi soir un communiqué sur les réseaux sociaux.
Dans le communiqué, les Bleus appellent à «l’apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation», tout en dénonçant un décès aux circonstances «inacceptables».
Clamart : la justice administrative valide le couvre-feu
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a validé vendredi le couvre-feu mis en place par la ville de Clamart (Hauts-de-Seine) en réponse aux émeutes, dégageant la voie pour l’instauration de mesures similaires par d’autres communes. Face aux violences, un couvre-feu temporaire a été instauré sur le territoire de la commune de 21H à 6H du matin, de jeudi soir à lundi matin.
Paris : des échauffourées au niveau des Halles
Des violences ont éclaté au niveau des Halles dans le premier arrondissement de Paris. La police est intervenue pour «disperser un groupe d’une centaine de personnes». La situation est désormais calmée, selon la préfecture de police.
Des affrontements à Villeurbanne
De premiers affrontements sont en cours à Villeurbanne, dans la région lyonnaise, a-t-on appris de source policière. Des émeutiers tirent au mortier d’artifice sur les forces de l’ordre rue Léon Blum. Des véhicules ont été incendiés.
Marseille : un individu ayant volé un fusil dans une armurerie interpellé
Un homme ayant participé au pillage d’une armurerie il y a quelques dizaines de minutes a été interpellé en possession d’un fusil, a appris Le Figaro de source policière. Au total, sept fusils auraient été volés.
De fortes tensions recensées à Toulouse
Comme lors des précédentes soirées, Toulouse connaît vendredi soir de fortes émeutes urbaines. Plusieurs échauffourées ont marqué la soirée sur la place du Capitole, selon une source police. Des feux ont également été déclenchés dans les quartiers du Mirail et de Bagatelle.
Des blindés de la gendarmerie déployés à Metz
Pour contrer au mieux les émeutes urbaines, plusieurs blindés de la gendarmerie sont actuellement déployés à Metz (Moselle) vendredi soir, d’après une source de la gendarmerie.
Un bâtiment, dont le rez-de-chaussée était occupé par une pharmacie, s’est effondré à Montargis
Dans le Loiret, la préfecture a rapporté des dégradations «avec une forte intensité» en particulier sur l’agglomération de Montargis, avec des feux de poubelles et de véhicules, des bâtiments incendiés et des vitrines de magasins cassées.
Une pharmacie du centre-ville a été incendiée et le bâtiment, de deux étages, qui l’accueillait au rez-de-chaussée, s’est effondrée vendredi après-midi, selon le maire de Montargis Benoît Digeon.
Un commissariat à Bordeaux attaqué par des casseurs
Un poste de police bordelais est visé des casseurs, qui ont jeté un projectile qui fume à l’intérieur. Quatre gardiens de la paix sont bloqués au premier étage, selon une source policière.
29 hélicoptères mobilisés dans toute la France
Selon une information de BFMTV confirmée au Figaro, 29 hélicoptères de la gendarmerie sont mobilisés sur le territoire national pour participer au maintien de l’ordre face aux émeutes urbaines.
Interruption des liaisons entre la France et Genève
Les lignes entre la Suisse et la France ont été interrompues vendredi à partir de 19h30, Paris ayant décidé l’interruption de la circulation des bus et tramways dans le pays en raison des émeutes, ont annoncé les Transports publics genevois. «En raison des événements qui ont lieu en France depuis plusieurs nuits, les autorités françaises ont ordonné l’arrêt total des transports publics sur le territoire dès 21h00», ont écrit la société dans un communiqué.
«Afin d’assurer cette demande, les lignes transfrontalières seront progressivement arrêtées à la frontière franco-suisse dès 19h30». Genève est mitoyen de la France sur trois côtés et nombre de lignes de bus et tramways sont empruntées par la centaine de milliers de frontaliers résidant en France et travaillant dans la deuxième ville de Suisse.
38 interpellations dans la ville de Lyon
Alors que la ville du Rhône connaît de fortes émeutes urbaines ce vendredi soir, 38 personnes ont été interpellées à Lyon, selon une source policière. Un bilan qui devrait évoluer au fil de la soirée.
De violents affrontements ont ainsi éclaté entre émeutiers et forces de l’ordre. Des voitures ont également brûlé.
80 personnes interpellées à Marseille
Le bilan grimpe à Marseille, vendredi soir. En marge des émeutes urbaines, les forces de l’ordre ont interpellé 80 personnes. Un bilan qui bien évidemment est amené à évoluer dans la soirée.
Marseille : une armurerie pillée, des fusils volés
La banque Caisse d’Épargne, de la Canebière, a été attaquée vendredi soir, a-t-on appris de source policière. De même pour le magasin de parfums et de produits de beauté Séphora, pillé par des hommes vêtus et cagoulés de noir. Une armurerie a également été pillée. Sept fusils auraient été volés.
Colmar et Mulhouse décrètent un couvre-feu pour les mineurs
Le maire de Colmar Éric Straumann l’a annoncé vendredi. «En liaison avec les services de l’État, je vais prendre un arrêté municipal de couvre-feu pour les mineurs de 21h à 5h», a indiqué l’édile.
En d’autres termes, les sorties des mineurs non accompagnés sont interdites dans toute la ville entre 21h et 5h. La mesure est effective jusqu’au 6 juillet. La même mesure a été prise par la municipalité de Mulhouse.
Grenoble : des magasins pillés et plusieurs heurts recensés
Dans le centre de Grenoble, des devantures ont été brisées et des magasins pillés par des dizaines de jeunes gens encagoulés et rassemblés dans le centre, au milieu des tirs de mortiers d’artifice, de grenades lacrymogène et d’incendies de poubelles et vélos. Un peu plus tôt des voitures avaient été incendiées dans un quartier périphérique, selon des images du quotidien régional Le Dauphiné.
Après deux nuits de violences consécutives dans différents quartiers populaires situés à l’est de Lyon, la préfecture a renforcé le dispositif, en faisant appel aux gendarmes, à des drones, aux douanes pour contrôler les véhicules, a indiqué la préfète Fabienne Buccio sur BFMTV.
Paris : la police évacue une manifestation en cours, place de la Concorde
Alors que de nouvelles émeutes sont attendues vendredi soir dans toute la France, la police est en train d’évacuer un début de rassemblement place de la Concorde à Paris, pour demander «justice pour Nahel».
Quelques tensions commencent à apparaître : les manifestants sont repoussés par les forces de l’ordre pour faire respecter l’interdiction de la manifestation.
Mélenchon appelle à «ne pas toucher» aux écoles, bibliothèques ou gymnases, «notre bien commun»
Le chef de file LFI temporise. Jean-Luc Mélenchon a appelé les émeutiers à ne «pas toucher» aux écoles, bibliothèques ou gymnases, «notre bien commun». «Jamais les Insoumis n’ont été pour la violence», a-t-il insisté dans une vidéo sur les réseaux sociaux.
Plus tôt dans la journée, il avait tweeté : «Les “syndicats” qui appellent à la guerre civile doivent apprendre à se taire. On a vu les comportements meurtriers sur lesquels débouchent ce genre de propos». L’ancien candidat à la présidentielle avait appelé le «pouvoir politique» à «reprendre en main la police», et conclu: «Ceux qui veulent le calme ne jettent pas de l’huile sur le feu».
Lyon: rassemblement interdit, heurts entre police et manifestants
Des affrontements ont opposé manifestants et force de l’ordre vendredi soir devant l’Hôtel de ville à Lyon, au début d’un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture du Rhône.
Malgré l’interdiction, la foule a afflué vers 20H00 au centre-ville, pour atteindre 1300 personnes, selon la préfecture. Les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes à des tirs de mortiers d’artifice provoqués par des manifestants cagoulés, a constaté l’AFP sur place.
«Je ne laisserai personne leur cracher dessus» : Darmanin défend les forces de l’ordre
Invité du 20h de TF1 vendredi soir, le ministre de l’Intérieur a défendu l’administration policière dont il est à la tête. «Je ne laisserai personne leur cracher dessus (…) Ce n’est pas parce qu’un policier est mis en examen, que tous les policiers, tous les gendarmes sont mis en examen. Ce n’est pas la police nationale qui a été mise en examen, c’est un policier», a rétorqué Gérald Darmanin à une partie des critiques.
«Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’état d’urgence qu’on n’a pas des moyens exceptionnels» : Darmanin défend la politique du gouvernement
Dans l’histoire de la Ve République, «on a utilisé quatre fois l’état d’urgence pour des choses extrêmement graves. La crise terroriste, les émeutes de 2005 – le président Chirac l’avait utilisé après 10 jours d’émeutes – ou la crise Covid», a détaillé le ministre de l’Intérieur sur TF1.
«Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’état d’urgence qu’on n’a pas des moyens exceptionnels. Ce soir, il y aura des moyens exceptionnels», a ajouté Gérald Darmanin. Si l’exécutif n’exclut «aucune hypothèse», le président de la République et le gouvernement attendent de voir quelle sera la teneur des violences la nuit prochaine.
Darmanin salue la «responsabilité» de certaines oppositions
Invité du 20h de TF1, Gérald Darmanin a «voulu saluer la responsabilité des oppositions.» En citant le président du Sénat Gérard Larcher, le président des LR Éric Ciotti, et l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve. «Ils ne partagent pas les options du gouvernement, mais ils soutiennent le gouvernement dans cette crise.»
«Ce n’est pas le cas de tout le monde, qui parfois appelle à la violence et à la haine. Ce n’est pas digne du débat républicain», a-t-il vitupéré.
Les deux policiers marseillais, reconnus en civils, ont été «battus par terre comme des chiens», s’alarme Darmanin
Invité du 20h de TF1, le ministre de l’Intérieur a annoncé que les forces de l’ordre ont interpellé 917 d’émeutiers, dont la moyenne d’âge est de 17 ans. Certains ont même 13 ans, s’est inquiété le membre du gouvernement. Gérald Darmanin a ainsi eu une pensée pour les deux policiers de Marseille, reconnus en civil par des jeunes violents. «Ils ont été molestés, et battus par terre comme des chiens, il n’y a pas d’autres mots», s’est alarmé le premier flic de France.
45.000 policiers mobilisés en France vendredi soir, annonce Darmanin
«On fait tout pou» éviter une nouvelle nuit de violences, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, au 20h de TF1. «Il y a aura 45.000 policiers mobilisés sur le terrain ce soir», 5 000 de plus que la veille.
«D’avantage d’unités spécialisées», comme le RAID, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) seront mobilisés, a ajouté Gérald Darmanin, parlant de «moyens exceptionnels».
36 personnes interpellées à Marseille
Alors que Marseille connaît, comme de nombreuses villes françaises, des émeutes depuis quelques jours, la ville des Bouches-du-Rhône a une nouvelle fois été marquée par violences ce vendredi, avant même le début de soirée.
Selon une information de BFMTV confirmée au Figaro, 36 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre. Un chiffre qui devrait évoluer au fil de la soirée. «Il y a de petits groupes qui circulent dans la ville. Pour le moment, le dispositif policier mis en place permet de les contenir. Même s’il y a eu plusieurs tentatives de pillage», indique-t-on de même source.
Un couvre-feu acté à Asnières-sur-Seine dès vendredi 22h
Suite aux émeutes urbaines qui font rage dans les Hauts-de-Seine, la mairie d’Asnières a décidé de prendre un arrêté instaurant un couvre-feu qui s’appliquera dès vendredi soir 22h jusqu’à mardi prochain. Il prendra fin tous les matins à 6h. La ville appelle «à la responsabilité de chacun.»
Appel commun des responsables religieux pour «le dialogue»
Les responsables des principales religions en France ont lancé vendredi un appel commun «au dialogue et à la paix», «en ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays», écrivent-ils dans un communiqué. «Nous partageons la douleur de la famille de Nahel et prions pour elle, tout spécialement pour sa maman» et «nous entendons les souffrances et les colères qui s’expriment», mais «nous affirmons aussi d’une seule voix que la violence n’est jamais un bon chemin», est-il écrit.
«Dans ces moments difficiles», les membres de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) appellent «à la sauvegarde et la consolidation du lien de confiance nécessaire entre la population et les forces de l’ordre qui ont tant donné lors des épreuves que notre pays a traversées». «En ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays, nous voulons en appeler ensemble au dialogue et à la paix», écrivent-ils.
Ce bref communiqué est signé par Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, Demetrios Ploumios, président de l’assemblée des évêques orthodoxes de France, le pasteur Christian Krieger, président de la fédération protestante de France, et Antony Boussemart, président de l’union bouddhiste de France.
Dupond-Moretti veut «siffler la fin de ce que l’on voit, et qui n’est pas hélas une récréation»
«Ça suffit maintenant, il faut siffler la fin de ce que l’on voit, et qui n’est pas hélas une récréation!» Invité de BFMTV vendredi soir, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a «lancé un appel à la fermeté contre ceux qui commettent des exactions», notamment contre des personnes.
«Je vise également tous ceux qui s’en prennent aux biens. Il y a des gens de gens dont on a dégradé le magasin, pillé la boutique…Et ensuite, les services de l’État qui ont été touchés», a clamé le garde des Sceaux.
Seine-Maritime : un jeune homme meurt en tombant du toit d’un magasin en marge d’émeutes
Un jeune homme est mort vendredi après-midi après être tombé du toit d’un magasin au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) dans la nuit de jeudi à vendredi, en marge d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, a-t-on appris de sources concordantes.
Le jeune homme d’une vingtaine d’années est mort en tombant à travers le toit d’un supermarché «dans le cadre d’un pillage», selon une source policière, tandis que le parquet de Rouen a précisé pour sa part que ce magasin ne faisait pas «l’objet d’une attaque d’émeutiers lors de ces faits».
Un arrêté autorise «la captation, l’enregistrement et la transmission d’images» avec des drones, dans certaines communes de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine
Un arrêté préfectoral pris, par la préfecture de police, ce vendredi autorise «la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de drones» dans certaines villes des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis.
Après la mort de Nahel, la confiance des Français dans la police reste bonne
Selon le dernier sondage Ifop réalisé pour Le Figaro, ils sont respectivement 43% et 14% à ressentir de la confiance ou de la sympathie envers les forces du maintien de l’ordre, soit un total de 57% d’avis positifs.
La police inspire de l’inquiétude ou de l’hostilité pour 32% des interrogés, tandis que 11% d’entre eux n’ont pas d’opinion. «Il y a une tension extrême dans le pays lié à la contestation de la réforme des retraites. Une majorité silencieuse est en demande d’ordre et de sécurité et c’est la police qui incarne ça», analyse Frédéric Dabi, directeur général de l’institut.
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Des magasins vandalisés dans des centres commerciaux de Créteil et Rosny, 15 interpellations
Des magasins ont été vandalisés vendredi dans des centres commerciaux à Créteil (Val-de-Marne) et Rosny (Seine Saint-Denis) alors que des émeutes secouent de nombreuses villes de France depuis le décès mardi du jeune Nahel, tué par un policier. À Créteil-Soleil, en face du commissariat de police, une quarantaine de personnes ont pénétré dans le centre commercial, selon une source policière, qui indique que les forces de l’ordre ont procédé à 15 interpellations.
Dans le centre commercial Rosny 2, des jeunes ont réussi à s’introduire et tenté de piller les magasins, a indiqué la municipalité de Seine Saint-Denis. Ils ont été stoppés par les forces de l’ordre, tandis que le centre commercial a été évacué et fermé, a ajouté la mairie de Rosny. Selon une source policière, des vitres ont été brisées et du mobilier a été renversé dans un restaurant McDonald’s. La gare de RER a également été vandalisée.
Les auteurs ont aussi tenté d’ouvrir un rideau métallique du centre commercial, affirme cette même source, qui précise qu’il n’y a eu aucun blessé. Après trois nuits d’émeutes urbaines sur l’ensemble du territoire, le gouvernement a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie pour tenter d’endiguer le cycle de violences.
Le ministre délégué à la Ville et au Logement lance un appel aux parents : «Gardez vos enfants et adolescents à la maison»
Dans la lignée de la prise de parole d’Emmanuel Macron en cellule de crise vendredi matin, le ministre délégué à la Ville Olivier Klein appelle les parents des émeutiers à la responsabilité. «Ce soir et jusqu’au retour au calme : gardez vos enfants et adolescents à la maison. Apaiser nos quartiers et protéger les mineurs, c’est notre responsabilité à tous», a exhorté le membre du gouvernement.
Un peu plus tôt, c’est le garde des Sceaux qui a exigé un meilleur contrôle parental. Si tel n’était pas le cas, des poursuites pourraient être engagées.
LFI demande un débat à l’Assemblée sur un «plan d’urgence»
Les députés LFI ont demandé vendredi au gouvernement l’organisation d’un débat à l’Assemblée nationale sur les émeutes des dernières nuits suggérant un «plan d’urgence» consacré aux «violences policières». Dans leur communiqué, les Insoumis reprochent de nouveau à l’exécutif de «s’enfermer dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation», après trois nuits d’émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier.
Pour «rétablir la confiance», grâce à une «rupture complète», «nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution (déclaration du gouvernement au Parlement qui peut donner lieu à un débat)», écrivent les élus LFI, qui souhaitent un «plan d’urgence».
Entre autres revendications, le groupe de 75 députés demande «l’abrogation immédiate» de la loi de 2017 modifiant les règles d’usage de l’arme de service des policiers.
Les Insoumis réclament «la création d’une commission +Vérité et Justice+ sur les violences policières ayant entraîné la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités», ainsi que «le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières» et «la réforme complète» de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Contre les discriminations, LFI souhaite «la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès». Les Insoumis ont été vivement critiqués par le camp présidentiel, la droite et l’extrême droite, qui leur reprochent de ne pas condamner suffisamment fermement les violences depuis trois jours.
Un couvre-feu acté à Tourcoing dès vendredi soir 21h
L’arrêté a été pris dans la ville dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été maire. Pour tenter d’endiguer les émeutes urbaines, Tourcoing vient d’acter un couvre-feu qui commencera vendredi soir à 21h, a confirmé la ville au Figaro.
Jusqu’à lundi, il prendra fin tous les matins à 5h. Les mesures prendront effet sur l’ensemble du territoire et viennent d’être transmises aux habitants par un message.
L’hôtel de ville de L’Haÿ-les-Roses Commune en France (Val-de-Marne) entouré de barbelés
C’est une vidéo publiée vendredi par l’édile LR de L’Haÿ-les-Roses, VIncent Jeanbrun, sur Twitter. «Jamais en devenant maire, je n’aurais imaginé devoir barricader l’hôtel de ville avec des Barbelés», écrit l’élu, visiblement interpellé par la tournure qu’ont pris les évènements. De ce constat, Vincent Jeanbrun se demande ce qu’«attend le gouvernement pour déclarer un état d’urgence ?»
Le drame «ne peut pas servir de prétexte aux exactions dont nous sommes tous les victimes», tonne Dupond-Moretti
Alors que le pays s’attend à une nouvelle nuit de violences entre vendredi et samedi, suite à la mort de Nahel mardi, le ministre de la Justice considère que ce drame «ne peut pas servir de prétexte aux exactions dont nous sommes tous les victimes.»
«J’ai pris une circulaire pénale à destination des procureurs généraux et de notre pays. Elle est à la fois classique et totalement novatrice», a annoncé Éric Dupond-Moretti. Qui a réclamé des «peines sévères pour ceux qui s’en prennent à l’intégrité physique des policiers, des magistrats, du personnel judiciaire et pénitentiaire.» Et pour «ceux qui saccagent les biens de gens honnêtes qui travaillent et tous les services publics.»
L’occasion de rappeler, comme le président de la République, les parents à leur responsabilité. «Il ne s’agit pas de criminaliser des mamans seules qui ne sont pas en capacité d’exercer l’autorité parentale, mais tous les parents qui, parfois, peuvent le faire, mais ne le font pas». Lorsque ces derniers «n’exercent pas leur autorité parentale et que cela met en cause la sécurité, la moralité, l’éducation des enfants», les parents peuvent encourir une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
Le pronostic vital d’un homme engagé après un tir de LBD du Raid
Selon les informations de L’Est Républicain, un homme a son pronostic vital engagé après avoir été la cible d’un tir de LBD à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), dans la nuit de jeudi à vendredi. Un grave incident qui fait craindre une nouvelle nuit de tensions dans le département.
Un jeune homme en état de mort cérébrale après une chute de 5 mètres, en Seine-Maritime
Suite aux émeutes urbaines qui ont une nouvelle fois rythmé la nuit de jeudi à vendredi, un jeune homme de 19 ans, qui se trouvait sur le toit d’un magasin Lidl de Petit-Quevilly (Seine-Maritime) a fait une chute de 5 mètres, selon une information de RTL.
Le magasin était alors pris pour cible par des émeutiers. Il a alors été rapidement pris en charge et transporté en état de mort cérébrale au CHU de Rouen. D’après une source policière, son état de santé ne laisse aucun espoir.
33 interpellations à Strasbourg après des pillages de magasin
Des incidents se sont produits vendredi en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg où un magasin Apple Store a notamment été vandalisé. Plusieurs magasins de vêtements et de chaussures du centre-ville ont également été pillés, pendant que des magasins de luxe avaient vidé toutes leurs vitrines. Ces incidents ont donné lieu à 33 interpellations, selon la préfecture du Bas-Rhin.
De nombreux policiers ont pris place devant l’Apple Store et aux alentours. Plusieurs fortes explosions ont été entendues aux abords du magasin. Les Galeries Lafayette, qui donnent également sur la place Kléber, ont baissé leurs rideaux métalliques, de même que plusieurs autres magasins des alentours. L’entrée de l’Opéra de Strasbourg a également été vandalisée et l’institution a annoncé l’annulation de son spectacle de vendredi soir : «En raison des évènements de ce jour, nous avons le regret de vous informer que la représentation de Spectres d’Europe prévue ce soir est annulée», a écrit sur Twitter l’Opéra national du Rhin (ONR).
Gérard Darmanin invité du 20h de TF1, Éric Dupond-Moretti de BFMTV
Le gouvernement monte au front. Et cherche par tout moyen à maîtriser les émeutes urbaines, tout en essayant de ne pas souffler sur les braises. Dans cet exercice d’équilibriste, deux ministres régaliens vont intervenir vendredi soir dans les médias.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sera l’invité du 20h de TF1 pour présenter les nouvelles mesures prises l’exécutif. Son collègue garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, sera, quant à lui, présent sur BFMTV à partir de 19h30.
Darmanin aux forces de l’ordre : les «prochaines heures vont être déterminantes»
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a écrit vendredi aux forces de l’ordre et aux pompiers en leur disant «compter» sur leur «engagement dans le respect des lois et de la déontologie», alors que les «prochaines heures vont être déterminantes». «Depuis trois jours, notre pays est confronté à des troubles d’une rare violence», écrit le ministre. «Dans ce contexte dégradé, vous avez tenu bon», ajoute-t-il. «Vous avez réagi avec proportionnalité, dans le cadre de la loi», poursuit-il, en les félicitant pour le grand nombre d’interpellations réalisées.
«Vous le savez, cette minorité de délinquants ne représente pas l’immense majorité des habitants des quartiers populaires», poursuit le ministre. «Ces prochaines heures vont être déterminantes et je sais pouvoir compter sur votre engagement sans faille dans le respect des lois et de la déontologie», écrit-il encore. «Les renforts humains et matériels que nous envoyons actuellement vous donneront (…) les moyens de défendre la République et ses valeurs», assure-t-il.
Le Tour de France «en contact constant avec les services de l’État», selon son directeur
Le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, a déclaré être «en lien constant avec les services de l’État» au sujet des violences qui touchent depuis trois jours de nombreuses villes de France. «Nous sommes en lien constant avec les services de l’État, comme chaque année, et on suit la situation avec une grande attention», a-t-il indiqué à la veille du départ de la Grande Boucle à Bilbao.
Après deux premières étapes dans le Pays basque espagnol, le Tour de France doit revenir sur le territoire français lundi, avec une arrivée prévue à Bayonne. Quelque 28.000 gendarmes, policiers et pompiers sont mobilisés cette année encore pour garantir la sécurité sur le Tour de France. Interrogé pour savoir si les émeutes en France pouvaient mettre en péril ce dispositif, Christian Prudhomme a déclaré: «on suit avec attention l’évolution. La situation d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier et ne sera pas forcément celle de demain.»
Des couvre-feux pour les trois prochaines soirées dans cinq communes de la rive droite bordelaise
«Suite aux affrontements et dégradations subis depuis deux nuits sur nos communes et aux alertes des services de sécurité, les Maires de Floirac, Ville de Cenon, Ville de Lormont, Ville de Bassens et Ambarès-et-Lagrave ont décidé la mise en place d’un couvre-feu de 22h à 6h du matin pour les nuits de vendredi, samedi et dimanche», peut-on lire dans un communiqué de presse.
Il sera ainsi interdit de circuler dans les cinq communes entre 22 heures et 6 heures du matin. Les seuls déplacements à être autorisés sont les déplacements indispensables (liés au fonctionnement des services publics, entre le domicile et le lieu d’activité professionnelle et pour motifs professionnels, pour des motifs de santé, pour des motifs familiaux impérieux).
«Il s’agit pour les cinq maires d’une décision de raison, difficile mais nécessaire, face aux difficultés des autorités nationales à ramener le calme», peut-on enfin lire.
Des scènes de pillages à Rosny-sous-Bois
Des incidents ont eu lieu à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans le centre commercial Rosny 2, rapporte BFMTV. De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux où l’on peut voir des dizaines de jeunes, vêtus de noir et cagoulés, courir dans le bâtiment alors que des enseignes ont baissé leurs stores métalliques.
Même scène de chaos dans un MacDonald, toujours à Rosny-sous-Bois, où des jeunes auraient brisé des vitres et dégradé du mobilier, informe BFMTV.
Le Pen demande à Macron de recevoir les partis réprésentés à l’Assemblée
Marine Le Pen a demandé à Emmanuel Macron de recevoir «sans plus attendre» les formations représentées à l’Assemblée nationale «pour évoquer la situation grave» du pays et «les initiatives» pour y faire face, vendredi dans une allocution sur les réseaux sociaux.
«Il n’y a pas d’autre solution immédiate que le retour à l’ordre républicain par le biais
…. à suivre
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