Emmanuel Macron
«Je n’ai pas à renier ou à m’excuser du choix de mes parents»: Gabriel Attal assume d’être passé par l’école privée
Le ministre de l’Éducation justifie également son passage par l’école privée. «Oui j’ai été à l’école privé et je n’ai pas à renier ou à m’excuser pour ce choix que mes parents ont fait à l’époque. Je ne crois pas que le combat soit de s’excuser pour ce choix», a-t-il justifié.
«Le combat c’est de garantir que toute l’école puisse apporter à tous les parents l’essentiel de ce qu’ils attendent pour les enfants», a-t-il conclu.
«Oui je suis jeune, j’ai 34 ans, mais je veux rappeler qu’on peut avoir 34 ans et de lourdes responsabilités»
Le futur ministre évacue la question de son jeune âge: «Oui je suis jeune, j’ai 34 ans mais je veux rappeler qu’on peut avoir 34 ans et de lourdes responsabilités. Un professeurs sur 3 ont moins de 40 ans et on la lourde responsabilité d’instruire nos enfants».
«Respect de l’autorité et des savoirs», «la fin des absences non remplacées», «lutte contre le harcèlement scolaire» … Gabriel Attal détaille ses futurs objectifs
Le nouveau ministre détaille ses futurs objectifs: «Le premier objectif est de remettre le respect de l’autorité et des savoirs fondamentaux au coeur de l’école. Un lieu où s’exerce l’autorité du savoir, aucun enseignement n’est possible sans l’autorité du respect du savoir».
Le deuxième objectif concerne les absences des professeurs: «Je veux garantir à chaque élève, chaque jour de l’année, d’avoir un professeur devant lui parce que les professeurs seront heureux au travail. Les absences non remplacées sont difficiles pour les familles».
Le troisième objectif concerne les élèves, puisque l’école doit «être un sanctuaire qui protège et instruit», assure Attal: «Il y a l’enjeu de la rénovation thermique, la lutte contre le harcèlement scolaire. L’école doit être le lieu de l’insouciance, le lieu où les destins se réalisent».
Gabriel Attal: «J’entre dans ce ministère avec humilité»
C’est au tour de Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation, de prendre la parole. «Au moment d’entrée dans ce ministère à nulle autre pareille, je me suis remémoré ce jour d’octobre 2018 où j’y suis entré en tant que secrétaire d’État. Il m’est revenu le sentiment de l’époque: une profonde humilité face à la tâche à accomplir. Cette même humilité m’anime aujourd’hui», déclare le ministre qui ajoute: «J’entre dans ce ministère avec l’humilité surtout face à la plus belle et la plus noble des missions: servir la nation et son avenir. L’école doit rester la promesse d’un avenir meilleur. C’est aussi le trésor d’une nation qui doute mais qui espère».
«La rentrée s’annonce satisfaisante, le ministère est en ordre de marche», assure Pap Ndiaye
Le ministre sortant Pap Ndiaye défend son bilan et estime, lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal, que «les professeurs doivent retrouver une place centrale dans notre société mais elle ne dépend pas que d’un ministre, c’est un choix collectif que nous avons la possibilité de faire. Nous avons beaucoup travaillé pour des mesures qui entreront à la rentrée».
L’ancien ministre insiste, en outre, «sur le respect des règles de laïcité»: «J’ai une pensée pour Samuel Paty, lui dont un portrait est présent dans le bureau qui est désormais le vôtre», affirme-t-il en s’adressant à Gabriel Attal. «La rentrée s’annonce satisfaisante, nous avons tout fait pour qu’il en soit ainsi malgré les difficultés de recrutement, moindre que l’année dernière cependant. Le ministère est en ordre de marche», assure Pap Ndiaye, ajoutant qu’il n’a «aucun regret» et qu’il quitte le ministère «serein».
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La passation entre Pap Ndiaye et Gabriel Attal en cours
A 34 ans, Gabriel Attal devient ministre de l’Éducation nationale à la place de Pap Ndiaye.
L’Élysée officialise le remaniement avec huit nouveaux membres du gouvernement
L’Élysée officialise le remaniement avec huit nouveaux membres du gouvernement. L’Élysée a enfin publié la liste du remaniement, confirmant les nominations annoncées tout au long de la journée.
Les nouveaux membres du gouvernement:
- Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, devient ministre de la Santé et de la Prévention.
- Aurore Bergé, députée et présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, devient ministre des Solidarités et des Familles.
- Thomas Cazenave, député Renaissance, devient ministre délégué des Comptes publics.
- Philippe Vigier, député MoDem, devient ministre délégué des Outre-mer.
- Patrice Vergriete, maire divers gauche de Dunkerque, devient ministre délégué chargé du Logement.
- Sabrina Agresti-Roubache, députée de Marseille et porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, devient secrétaire d’État chargée de la Ville.
- Fadila Khattabi, députée Renaissance et présidente de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, devient ministre déléguée chargée des Personnes handicapées.
- Prisca Thévenot, députée et porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, devient secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel.
Les membres qui quittent le gouvernement:
- Pap Ndiaye quitte le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
- François Braun quitte le ministère de la Santé et de la Prévention.
- Jean-Christophe Combe quitte le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.
- Isabelle Rome quitte le ministère délégué de l’Égalité Femmes-Hommes.
- Jean-François Carenco quitte le ministère délégué des Outre-mer.
- Olivier Klein quitte le ministère délégué de la Ville et du Logement.
- Geneviève Darrieussecq quitte le ministère délégué des Personnes handicapées.
- Marlène Schiappa quitte le secrétariat d’État en charge de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.
- Bérangère Couillard quitte le secrétariat d’État chargé de l’Écologie.
Les membres qui changent de poste:
- Gabriel Attal, ex-ministre délégué chargé des Comptes publics, devient ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
- Bérangère Couillard, ex-secrétaire d’État chargée de l’Écologie, devient ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes et de la Lutte contre les discriminations.
- Sarah El Haïry, ex-secrétariat d’État chargé de la Jeunesse et du Service national universel, devient secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité.
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Le centriste Philippe Vigier aux Outre-mer, critiqué par des élus ultramarins
Habitué des mandats locaux et des coups de gueule à l’Assemblée nationale, le député MoDem Philippe Vigier a obtenu à 65 ans le portefeuille des Outre-mer, une nomination déjà critiquée par des élus ultramarins. Comme son prédécesseur Jean-François Carenco, il reste ministre délégué, rattaché à Gérald Darmanin à l’Intérieur. «C’est un très mauvais signal. Le profil de Vigier n’est pas du tout en cohérence avec la réalité des territoires», regrette le député de Guyane Davy Rimane (groupe GDR, à majorité communiste), président de la délégation aux Outre-mer, interrogé par l’AFP.
«Il y a eu des joutes verbales à l’Assemblée et un manque de respect, au moment des textes sur la crise sanitaire», ajoute-t-il, alors que l’obligation vaccinale des soignants avait suscité une levée de boucliers dans les territoires d’Outre-mer. «Il n’a jamais pris position pour défendre nos territoires», abonde la députée de la Réunion Nathalie Bassire, membre du groupe indépendant Liot à l’Assemblée. L’Insoumis réunionnais Jean-Hugues Ratenon pointe le «peu d’attention» du gouvernement, avec ce changement «deux jours à peine après la tenue du Comité interministériel des outre-mer» et son plan de 70 mesures.
Prisca Thevenot va être nommée à la jeunesse et au service national universel
La porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot, 38 ans, va être nommée secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service national universel (SNU). Remplaçante de Sarah El Haïry, nommée à la Biodiversité, l’élue des Hauts-de-Seine a su s’imposer comme une figure clef de la majorité à l’Assemblée nationale. Habituée à diffuser la parole du camp Macron sur les plateaux télé et radio, Prisca Thévenot s’est fait peu à peu connaître pour sa pugnacité et son ambition.
Fadila Khattabi va être nommée ministre déléguée au Handicap
La présidente de la commission des Affaires sociales, députée de la Côté-d’Or, Fadila Khattabi, va être nommée ministre déléguée au Handicap, rattachée au ministère des Solidarités. Autrefois vice-présidente socialiste du Conseil régional de Bourgogne, elle succède à Geneviève Darrieussecq, qui quitte le gouvernement.
Sarah El Haïry va être nommée secrétaire d’État à la Biodiversité
Sarah El Haïry va être nommée secrétaire d’État à la Biodiversité, ont indiqué des sources au sein de la majorité à l’AFP. Précédemment secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, elle était notamment en charge du Service national universel (SNU). Membre du MoDem, la secrétaire d’État, âgée de 34 ans, s’était notamment fait remarquer lors du précédent quinquennat pour sa défense de la laïcité.
Bérengère Couillard va être nommée ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes
Bérengère Couillard va être nommée ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes. La députée de la septième circonscription de la Gironde depuis 2017, était précédemment secrétaire d’État chargée de l’Ecologie (Biodiversité) dans le gouvernement Borne. Elle remplace ainsi Isabelle Rome.
Bérangère Couillard a fait carrière dans la grande distribution, alimentaire et vestimentaire, avant d’intégrer l’Assemblée en 2017 sous les couleurs de LREM où elle s’était déjà consacrée aux questions d’égalité femme-homme. Elle a été rapporteure d’une proposition de loi LREM visant à protéger les victimes de violences conjugales et était membre de la délégation aux droits des femmes, ainsi que du Haut Conseil à l’Égalité (HCE). Elle avait conseillé le candidat Macron sur les questions d’égalité femmes-hommes.
Premières réactions à la nomination d’Aurélien Rousseau, un futur ministre de la Santé «qui connaît très bien ses dossiers»
C’est la marque Borne et la surprise du remaniement. Aurélien Rousseau, nommé ministre de la Santé en remplacement de François Braun, est l’ancien directeur de cabinet d’Elisabeth Borne. Pour Pierre Mansat, ancien adjoint communiste de Bertrand Delanoé à Paris, qui avait eu Aurélien Rousseau dans son cabinet, «tout le monde s’accorde à dire qu’il a eu un rôle très positif» lorsqu’il dirigeait l’agence régionale de santé d’Ile de France pendant le Covid, a-t-il déclaré à l’AFP. Il se montrait «imaginatif, ingénieux» dans cette situation de crise, et «attentif à la situation des soignants», a-t-il ajouté, tout en se demandant ce qu’il allait faire «dans cette galère». «C’est catastrophique» qu’il aille «dans un gouvernement Macron Borne».
«On nous explique que Braun n’était pas assez “politique”, mais force est de constater qu’on nous met un énarque à la place», relève le responsable d’un grand syndicat de médecins hospitaliers, qui ne veut pas donner son nom. Aurélien Rousseau est «un homme qui a énormément travaillé et qui connaît très bien ses dossiers», ajoute-t-il cependant. «C’est quelqu’un avec qui nous pourrons échanger. (…). Après, la question est celle de sa marge de manœuvre», réagit Agnès Giannotti, présidente de MG France, principal syndicat de médecins généralistes.
«Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées»: Olivier Marleix (LR) salue la fin «des débauchages individuels» à droite
«J’avais averti le gouvernement qu’il était souhaitable de mettre un terme à ce petit jeu des débauchages individuels. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées», s’est félicité Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée, interrogé sur BFMTV.
Le député LR n’a pas souhaité «des bons points ou des mauvais points» et attend «le cap politique derrière tout ça»: «Je ne pense pas que les Français attendaient quoique ce soit de ce casting gouvernemental, le vrai sujet qui sera le sujet de la rentrée, c’est le prix de l’électricité qui va encore augmenter de 15%, le vrai sujet ça va être est-ce qu’il va y avoir des déremboursements sur les soins dentaires, c’est aussi la crise du logement. C’est là-dessus qu’on attend le gouvernement».
«C’est pas le scoop de la journée», raille la députée RN Laure Lavalette
«Je n’en attendais rien et je ne suis pas déçue», a raillé Laure Lavalette, députée RN du Var, interrogée sur BFMTV, en réaction au remaniement en cours. «C’est pas le scoop de la journée, a-t-elle surenchéri. C’est un jeu de chaise musicale. La technocratie a gagné et le peuple a perdu. Rien d’étonnant, il faut un changement de cap radical, il faut un sursaut pour faire face à ce chaos et je ne pense pas que les nominations qui viennent d’être faites changent quoique soit dans la politique d’Emmanuel Macron.»
Marlène Schiappa salue Emmanuel Macron, un président «qui garde le cap et qui est courageux»
«J’ai voulu toujours agir et défendre l’action du président de la République, a également affirmé Marlène Schiappa. Je suis une marcheuse des premières heures. C’était un grand honneur pour moi qui n’ait fait ni Sciences Po, ni l’ENA. Cette page se tourne. On a la chance dans notre pays d’avoir un président de la République qui garde le cap, qui est courageux, qui fait face à la fois en France et également au niveau international.»
«Je n’ai pas toujours réussi mais j’ai toujours essayé»: Marlène Schiappa réagit à sa sortie du gouvernement
Six ans après l’avoir rejoint, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire va quitter le gouvernement. «C’est un engagement important qui m’a beaucoup honoré, a déclaré celle qui a été épinglée dans la gestion du Fonds Marianne. J’ai tâché de travailler au service des Françaises et des Français chaque jour. Je n’ai pas toujours tout réussi mais j’ai toujours essayé d’être disponible, d’être à l’écoute, de travailler pour mieux protéger les femmes victimes de violences notamment. J’ai aussi tâché de sortir le débat politique de son vase vénitien dans lequel il était jusqu’à présent pour essayer de dépoussiérer un peu le débat politique.»
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«C’est un gouvernement de récompense pour services rendus pendant les retraites», tacle Sandrine Rousseau
La députée écologiste Sandrine Rousseau, a réagi au remaniement ce jeudi soir, critiquant un «gouvernement essentiellement de récompense pour services rendus pendant la période des retraites»: «On voit entrer dans le gouvernement les têtes qui ont tenu et qui ont redit de manière très disciplinée les éléments de langage du gouvernement, je pense à la cheffe du groupe Renaissance à l’Assemblée, je pense à la présidente de la Commission des affaires sociales dont je suis membre. Je pense à des députés qui ont été chefs de file de leur groupe pour leurs retraites».
La députée souligne, en outre, que des membres de la société civiles ont été remplacés: «Le macronisme n’est pas capable de supporter la liberté de ces personnalités de la société civile, à chaque fois ça se finit mal, à chaque fois elles sont éjectées parce que seule la parole du président compte. Leur liberté de ton, intellectuelle et de pensée fait qu’ils sont éjectés. C’est un gouvernement de peur car quand on ressert sur ceux qui ont bien servi c’est qu’on a peur alors qu’un gouvernement d’apaisement on aurait pu imaginer que c’était une ouverture sur la société civile».
«Choix caricatural», «cireurs de pompes», la gauche critique les premières annonces du remaniement
Voilà les premières réactions. Comme attendu, celles venant de la gauche se veulent critiques face aux choix d’Élisabeth Borne, maintenue à son poste. «Cible de toutes les outrances de l’extrême droite, Pap Ndiaye est écarté… Pur produit de l’école privée élitiste et de l’entre soi des familles aisées, partisan des coupes budgétaires, Gabriel Attal le remplace, un choix caricatural et provocateur», a ainsi lancé sur Twitter le député LFI de la Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.
Peu avant , le député LFI du Nord Adrien Quatennens avait dénoncé une «prime aux cireurs de pompes» après «six mois de mobilisation sociale» contre la réforme des retraites.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a pour sa part ironisé, écrivant qu’«on ne critique pas impunément Vincent Bolloré», à l’annonce du remplacement de Pap Ndiaye par Gabriel Attal au ministère de l’Éducation. Ces propos font référence à ceux du désormais ex-ministre de l’Éducation Pap Ndiaye qui avait qualifié CNews – propriété de Vincent Bolloré – de chaîne d’«extrême droite».
Thomas Cazenave (Renaissance) remplace Gabriel Attal au ministère des Comptes publics
Le député
…. à suivre
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