Ségolène Royal
«Le sujet de Ségolène Royal est anecdotique», estime le socialiste Laurent Baumel, qui pose la question de l’«unité» de la gauche
«Le sujet de Ségolène Royal est indépendant, anecdotique», estime l’ancien député socialiste Laurent Baumel à l’université d’été de LFI après la proposition de l’ancienne candidate à la présidentielle de conduire une liste commune aux européennes. «La vraie question dans les semaines qui viennent, précise Laurent Baumel, ce sera la façon dont les partis appréhendent cette unité. Le plus réaliste c’est sans doute que les partenaires restent sur leur position.»
Il rappelle toutefois les propos tenus il y a quelques heures par le premier secrétaire du PS Olivier Faure à sa propre université d’été à Blois, indiquant être prêt à prendre part aux discussions si EELV et le PCF ne refusaient plus l’idée en bloc. «Quoi qu’il en soit, ce ne sera pas la fin de la Nupes… C’est notre message.»
Elisabeth Borne se rendra à la rentrée politique de Gérald Darmanin demain à Tourcoing
La première ministre participera dimanche à la réunion de rentrée de Gérald Darmanin à Tourcoing, indique son entourage à l’AFP. Son ministre de l’Intérieur, qui fait de moins en moins mystère de ses ambitions pour 2027, organise sa propre rentrée politique dans son fief du Nord pour évoquer «les attentes des classes populaires».
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LFI «trahit ses électeurs» en adoubant l’initiative de Ségolène Royal, dénonce le communiste Léon Deffontaines
En adoubant l’initiative unitaire de Ségolène Royal aux européennes, les Insoumis «trahissent leurs électeurs», dénonce Léon Deffontaines, chef de file du PCF lors du scrutin de juin 2024. «Jean-Luc Mélenchon s’est quand même opposé frontalement au quinquennat de François Hollande, et il choisit l’une de ses ministres», poursuit l’ancien patron des Jeunes communistes.
Le leader de LFI, qui a «approuvé» la candidature de la socialiste, a réitéré vendredi son souhait de former «une liste d’union» ou «une liste des unitaires», malgré le refus des Verts, des communistes et d’une partie du PS. «L’unité sur quelle base ? Derrière Ségolène Royal qui a défendu les traités européens contre lesquels nous nous sommes battus ?», raille de son côté Ian Brossat, ex-chef de file du PCF et adjoint au Logement à la mairie de Paris.
«J’avance avec sérénité», affirme Ségolène Royal, après l’accueil mitigé de sa proposition de liste commune aux européennes
Après avoir proposé vendredi chez les Insoumis de mener une liste aux européennes pour permettre l’union à gauche, Ségolène Royal est ce samedi après-midi à Blois sur le campus des Jeunes socialistes. «Moi, je pense aux électeurs, pas aux appareils politiques. Je suis au-dessus des appareils politiques», a-t-elle affirmé à la presse. «Je sais que les jeunes veulent l’union. J’avance avec sérénité, détermination», a-t-elle prévenu, anticipant qu’on ne lui ferait «pas de cadeau».
L’ancienne finaliste PS de la présidentielle de 2007 n’a en revanche pas prévu de rencontrer leurs aînés, plutôt hostiles à sa proposition.
Faure estime que les conditions ne sont pas réunies une liste commune de gauche aux européennes
Olivier Faure a écarté la perspective d’une liste commune à gauche aux européennes lors des universités d’été du PS ce samedi à Blois. Le premier secrétaire du parti à la rose a estimé que «la décision des communistes et des écologistes de partir sous leurs propres couleurs n’a pas permis d’étudier les conditions nécessaires», plutôt que d’évoquer des divergences avec LFI sur l’Europe relevées au sein de la Nupes. Une façon de ne pas plus se froisser avec les Insoumis? Jean-Luc Mélenchon accuse régulièrement Olivier Faure de tout faire pour diviser l’union née aux dernières législatives. Le socialiste a appelé ce samedi la gauche à cesser de se diviser en se livrant «à un Cluedo dérisoire pour s’accuser mutuellement d’être l’assassin de la Nupes».
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Quant à la proposition de son ancienne camarade socialiste Ségolène Royal de conduire une liste d’union, Olivier Faure s’est contenté d’une réponse indirecte: «Le rassemblement ne peut être l’œuvre de personne parce qu’il ne peut être que le fruit de l’effort de tous.»
EELV accepte l’invitation d’Emmanuel Macron à une journée de travail avec les oppositions
Les écologistes acceptent l’invitation d’Emmanuel Macron à un après-midi de travail et un dîner avec les représentants des partis d’opposition mercredi, annonce EELV dans un communiqué, rappelant avoir été «toujours été ouverts au dialogue».
«Les termes choisis par Emmanuel Macron promettent des débats animés», estiment néanmoins les Verts, estimant que «l’urgence politique n’est pas de « reciviliser » ou de « renforcer la solidité de la famille »» comme l’écrit le président dans sa lettre, «mais d’apporter des réponses immédiates et structurelles qui restaurent la justice environnementale et la justice sociale».
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EELV s’inquiète également de «l’absence alarmante des questions écologiques et la maigre place laissée aux questions sociales dans l’ordre du jour proposé», bien que le chef de l’État se soit dit ouvert à ce que celui-ci soit enrichi par les participants. Le parti écologiste dit espérer «une réelle capacité d’écoute du président» et «des preuves de sa volonté de cohésion, car les six dernières années illustrent plutôt l’inverse».
Ugo Bernalicis salue «le signal» envoyé par Ségolène Royal avec sa proposition de liste commune aux européennes
«Je ne sais pas si Ségolène Royal est la plus indiquée pour conduire [une liste d’union] aux européennes mais je m’en fous: ce qui compte, c’est une liste unitaire», confie au Figaro le député LFI Ugo Bernalicis, après la proposition de l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle. «J’étais au PS en 2007 et j’ai fait sa campagne. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle dit mais l’important, c’est le signal.»
L’immigration «n’est pas un tabou à gauche», lance Fabien Roussel
À Strasbourg, Fabien Roussel disserte cet après-midi sur l’immigration devant un amphithéâtre clairsemé. Le patron des communistes débat avec Pascal Brice, ancien président de l’Ofpra et désormais président des acteurs de la solidarité. «Ce n’est pas un tabou à gauche. Ce serait une erreur de laisser la droite et l’extrême droite s’emparer du sujet migratoire», a lancé le député du Nord. Manière de couper l’herbe sous le pied à Gérald Darmanin qui planchera dimanche sur les «attentes des classes populaires», notamment en matière d’immigration, lors de sa rentrée politique à Tourcoing (Nord).
La lettre de Macron aux partis d’opposition a été écrite «depuis la planète Mars», fustige Mélenchon
Les Insoumis accepteront-ils l’invitation d’Emmanuel Macron? Dans une lettre rendue publique ce samedi, le président convie les partis à un après-midi de travail puis un dîner mercredi prochain. «Cette lettre, il a dû l’écrire depuis la planète Mars», a fustigé l’ancien chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon sur TF1, précisant que ce serait à la direction du parti de décider de s’y rendre ou pas.
«Le vrai sujet de la rentrée, c’est la situation sociale», a en outre affirmé Jean-Luc Mélenchon, déplorant que ce thème ne soit pas mis en avant par le chef de l’État. Il a appelé à rendre les fournitures scolaires gratuites.
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Pour Jean-Luc Mélenchon, «Médine n’est pas raciste»
«Médine n’est pas raciste», a affirmé Jean-Luc Mélenchon sur TF1. L’ancien patron de LFI a déploré les polémiques autour de l’invitation du rappeur aux universités d’été d’EELV et LFI. «Il a donné des explications et s’est excusé», a-t-il ajouté, invitant à «arrêter de considérer que parce que quelqu’un est musulman, il est forcément coupable d’avance». Et de conclure en martelant que «notre sujet à la rentrée, ce n’est pas Médine».
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Jean-Luc Mélenchon approuve l’initiative de Ségolène Royal
«C’est une aide formidable!» Jean-Luc Mélenchon a vivement soutenu l’initiative de Ségolène Royal sur TF1. «Nous sommes des unionistes, des unitaires. Nous sommes partisans d’une liste commune», a précisé l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui estime que l’ex-socialiste «fait preuve d’audace et de courage». «Je veux approuver sa contribution et j’invite ceux qui sont partisans de l’union à s’engager à la soutenir sans attendre de savoir dans quel sens le vent va tourner.»
L’ancienne candidate à la présidentielle a lancé vendredi son initiative unitaire depuis l’université des Insoumis à Valence, un peu mais pas complètement par surprise. Elle affirme avoir hésité jusqu’au bout mais aussi être soutenue par plusieurs socialistes. Elle est ce samedi invitée à Blois où elle interviendra devant les Jeunes socialistes à 14h30.
La liste commune aux européennes de Ségolène Royal divise même au sein de LFI
«Merci à elle d’essayer.» La députée LFI Raquel Garrido, considérée comme frondeuse depuis sa critique de la procédure de nomination des cadres du parti, a encouragé sur X l’initiative de Ségolène Royal. L’ancienne candidate à la présidentielle souhaite mener une liste d’union de la gauche aux européennes: elle «pourrait être la pièce manquante qui vient débloquer la situation» alors qu’EELV, le PS et le PCF refusent une liste d’union, salue Raquel Garrido.
«Non.», lui a laconiquement répondu son collègue Insoumis Aymeric Caron sur X.
«Notre expression générale doit rassembler dans la France des bourgs et la France des tours», estime François Ruffin
Lors de la 4e journée de l’université d’été des Insoumis, samedi matin à Valence, François Ruffin, député de la Somme et figure indépendante des Insoumis, a stratégiquement pris ses distances avec le concept de la radicalité. Sans que ce soit nouveau chez lui mais dans des termes très explicites et devant Jean-Luc Mélenchon, il a prévenu des risques dans une conférence centrée sur la radicalisation du RN et de la macronie.
«Quand on me dit: “radicalité, radicalité, radicalité”, je réponds “Est ce qu’il s’agit de parler à une AG à Nanterre ou de convaincre en Moselle et dans le pays?”. On vise aussi les gens des AG de Nanterre oui… Mais il faut que notre expression générale rassemble dans les profondeurs de notre pays, la France des bourgs et la France des tours». Ruffin débattait avec Ali Rabeh, le maire de Trappes (Yvelines), et sa collègue députée de la Moselle, proche de son courant, Charlotte Leduc.
Pour François Ruffin, qui a effectué cette mue l’an dernier, «poser la radicalité, ce n’est plus utile. Il faut aller convaincre les gens. Si vous dites “on est radicaux”, vous les faites fuir. Les gens veulent que leurs problèmes soient résolus. Il faut rassurer et rassembler» un peuple dont il décrit l’état en deux mots: «Lassitude et fatalité». Chez les écologistes au Havre, où il était présent jeudi, pour un échange public mais aussi quelques échanges privés, Ruffin, lors d’un pot auquel la presse n’était pas la bienvenue, a prévenu sur ce ton des risques de soutenir de trop près Les Soulèvements de la Terre.
Interrogé par l’assemblée sur ses propres ambitions, potentiellement présidentielles, il a jugé que «la nécessité dans les temps à venir, ce n’est pas que ce soit un homme ou une femme, mais d’incarner une équipe avec des sensibilités différentes qui se complètent.» Une façon de répondre au «Faites mieux!» de Jean-Luc Mélenchon lancé à son entourage politique après la présidentielle.
…. à suivre
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